La situation
Lors de l'introduction du chauffage central, le "chauffeur"
mettait le bon nombre de pelles de charbon ou de bûches
dans la chaudière, le gaspillage était "fatiguant"
et le contrôle de consommation était intuitif et efficace
! Les installations, alors très robustes, fonctionnaient
en "thermosyphon": les coûts des énergies
auxiliaires étaient au plus bas.
Aujourd'hui, les installations automatiques apportent
le confort maximum avec un nombre minimum
d'actions,
mais avec quelles performances techniques
et énergétiques ?
Quelles améliorations sont possibles ?
DIMINUER DEUX FOIS LES COÛTS
DU CHAUFFAGE ? ... C'EST
POSSIBLE !
Si dans une construction neuve, les professionnels
sont contraints de calculer les besoins et de garantir
le dimensionnement de tous les composants, c'est dès
la mise en service initiale que l'exploitant peut maîtriser
ses coûts en pilotant son installation.
Une bonne gestion permet de :
- diminuer les coûts d'exploitation en
fournissant un confort égal ou supérieur,
- ajuster les réglages techniques en fonction
des conditions d'exploitation mesurées,
- détecter des anomalies et prendre les mesures
adéquates,
- acquérir les données nécessaires
pour optimiser le changement de la chaudière
ou d'autres composants et ainsi diminuer les coûts
d'investissement.
Ce sont les buts de la méthode
du contrôle continu du chauffage.
Quelques rappels
Les énergies disponibles, avec leur équivalence
approchée :
bois : indigène, diverses qualités
énergétiques (essence, séchage,
...). 1 kg génère env. 4 kWh. Surtout
utilisé en appoint, il doit être brûlé
dans des foyers "fermés" pour être
efficace et pas trop polluant. Des chaudières
automatiques se répandent de plus en plus, tant
au niveau des petites installations que des chauffages
urbains (pellets, copeaux ou bûches).
charbon et coke : 1 kg apporte environ 8 kWh.
Attention à l'odeur des fumées pour le
voisinage !
chauffage urbain : disponible dans des quartiers
à haute densité d'habitations. Il peut
valoriser la chaleur des déchets ménagers,
les pertes des centrales thermiques ou encore la géothermie
où cela est possible ! Les coûts de livraison
sont associés aux coûts de l'énergie,
facturé en MWh.
électricité : pas de production
de CO2 dans la production suisse,
pas d'émanation locale, pas de risque de gel,
régulation par pièce, livré et
facturé en kWh. Conversion en énergie
thermique par voie statique ou dynamique:
- Version "STATIQUE": des panneaux rayonnants
apportent rapidement un confort très performant
- thermique et confort d'utilisation - par rapport
aux "vieux convecteurs" (pas chers) asséchant
l'air et noircissant les murs !
- Version "DYNAMIQUE" : les pompes à
chaleur transfèrent l'énergie de l'environnement
à l'intérieur pour satisfaire les besoins
du chauffage et ceux de l'eau chaude sanitaire.
gaz liquide (propane, butane) : 1 kg représente
environ 12 kWh, livrable en bouteille ou par remplissage
de citerne.
gaz naturel : énergie utilisable, à
ce jour, que comme combustible ou carburant ! 1 m3 représente
environ 10 kWh.
pétrole (mazout léger) : l'énergie
la plus utilisée en Suisse. 1 litre représente
environ 10 kWh.
solaire : valorisée depuis longtemps
par le concept "solaire passif" ! des systèmes
"actifs" (jardins d'hiver, panneaux thermiques,
...) se répandent sur le marché. En Suisse,
on reçoit annuellement près de 1'100 kWh
par m2, dont les 35 % pendant les 7 mois de la période
de chauffage. Le rendement d'une installation solaire
thermique varie de 20 à 80 % selon le dimensionnement
et l'application.
Quelle que soit l'énergie
utilisée, il ne faut pas la gaspiller !
Consommation moyenne suisse : (chauffage et
eau chaude)
- Chauffage avec distribution hydraulique (1980) :
200 kWh/m2an
- Chauffage électrique direct : 120 kWh/m2an
- Standard MINERGIE - neuf : 42 kWh/m2an.
ou en d'autres termes, environ :
"moyenne" 1980 (statistiques)
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chauffage électrique
1980 (statistiques)
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minergie 2005 (calcul)
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20 l / m2an
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12 l / m2an
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4 l / m2an
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20 m3 de gaz / m2 an
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12 m3 de gaz / m2 an
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4 m3 de gaz / m2 an
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Equivalences :
- Puissance: 1 Watt (W) = 1 Joule (J) par seconde
- Energie: 1 kWh = 3,6 MJ; 100 MJ = env. 28 kWh
Producteur de chaleur:
Aujourd'hui, les pompes à chaleur et les systèmes
solaires produisent de l'eau à "basse"
température (jusqu'à 55-60°C). Et
demain ? Vraisemblablement, les systèmes du futur
garderont cette tendance; il faut donc dès aujourd'hui
penser à utiliser les températures les
plus basses possibles dans la distribution et à
augmenter les réserves tampon pour favoriser
les producteurs de chaleur du futur !
Distribution de chaleur :
Les divers systèmes ont tous des avantages complémentaires
! Du point de vue de la performance énergétique,
il faut partir des besoins exprimés pour faire
le meilleur choix !
besoin
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usage
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inertie requise
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distribution conseillée
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sporadique
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local bricolage, garage
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"instant."
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rayonnement électrique
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temporel
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chambres d'enfant, chambre
à coucher
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courte
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rayonnement, radiateurs
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permanent
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salon
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longue
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boucle de sol
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pour les anecdotes :
... un bricolage !, par exemple d'une vanne thermostatique
dans un hôtel de Charmey !!! (à noter que
le radiateur est bouillant !)
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